Le dôme de Soltaniyeh

 
Le dôme de Soltaniyeh, par sa somptueuse apparence, constitue l’un des joyaux architecturaux exceptionnels de l’Iran. Le dôme de Soltaniyya montre bien le progrès de l’architecture iranienne au Moyen Âge après l’arrivée de l’islam.
Ce dôme a été établie sur les ordres d'Al Jayto, le moine roi d'origine mongole. Le mausolée d’Oljeitu fut construit entre 1302 et 1312 dans la ville de Soltaniyeh, capitale des tribus mongoles Ilkhanides. Situé dans la province de Zanjan, à quelque 240 km de Téhéran dans le nord-ouest de l’Iran, Soltaniyeh est l’un des exemples les plus saisissants de réalisations architecturales perses et un monument clé dans le développement de l’architecture islamique. À l’origine, ce fut un mausolée érigé pour accueillir les dépouilles mortelles des grands de l’islam comme l’imam Husayn et Ali. Cependant, c’est Oldjaïtou qui fut le premier à concevoir et à formuler l’idée d’un projet de construction de la ville de Soltaniyeh et de ce magnifique dôme. Il eut même l’idée de faire du lieu la capitale de la région. Nous sommes en 1302 : l’année à laquelle Oldjaïtou passa à l’acte. Son époque fut la plus glorieuse période de Soltaniyeh. En raison de nombreuses rivalités, il renonça au projet et fit du monument son propre mausolée.
 
 
 
 
La tombe d’Oljeitu était l’une des œuvres les plus importantes de son époque c’est pour cela qu’il est devenu une inspiration pour de nombreux autres complexes, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la culture Ilkhanid. Des éléments distinctifs du complexe ont été trouvés plus tard sur de nombreux autres monuments. Cette tendance a commencé dans la période Seldjoukide, puis est devenu une inclusion normale dans les bâtiments Ilkhanid. Une autre tendance dérivée de la tombe d’Oljeitu est le style de cinq dômes placés au-dessus du portail. La mosquée bleue construite par Saliha Khanum à Tabriz a été inspirée par ce projet; son portail et son sanctuaire étaient très similaires au complexe d’Oljeitu. Son importance dans le monde musulman peut être comparée à celle de la coupole de Brunelleschi pour l’architecture chrétienne. C’est l’une des plus grandes coupoles en brique au monde, juste à la limite de l’ingénierie théorique pour une coupole en brique et la troisième plus grande coupole dans le monde après les coupoles de la cathédrale de Florence et Sainte-Sophie.Le Dôme de Soltaniyeh a ouvert la voie à des constructions de coupoles de style iranien plus audacieuses dans le monde musulman, comme le Mausolée de Khoja Ahmed Yasavi et le Taj Mahal.
 
 
Sa structure s’impose comme la plus ancienne coupole à double paroi en Iran. Vous verrez un immense dôme sur chaque côté du bâtiment, mesurant environ 120 mètres chacun. Vous observerez aussi des pavillons et des chambres fantastiques.
Les huit coins du quatrième niveau accueillaient jadis huit minarets dont malheureusement un seul, celui de l’angle nord-est, reste en état. Ce quatrième niveau offre un joli panorama de la campagne environnante, en particulier, de deux autres monuments qui dominent, vus d’en haut, le plan du village.
Au sud du dôme, vous découvrirez le « Torbat Khâneh ». C’est un magnifique monastère qui se dresse avec majesté. Sa construction fut achevée peu après celle du dôme. Des arcs décoratifs ornent la façade extérieure de ce monastère et ses fenêtres. " Torbat Khâneh", tout en marbre, fait 17,60 mètres de longueur, 7,80 mètres de largeur, et 16 mètres de haut. Il est revêtu de chaume, de tuiles émaillées et de plâtre. La crypte de Soltânieh est l’autre structure, contiguë au " Torbat Khâneh ". Son entrée conduit au palier du sous-sol. Certains chercheurs estiment que cette crypte abritait la tombe du roi.
Parmi les quatre vérandas les plus grandes, deux sont reliées de l’extérieur, les deux autres, plus petites, rejoignent les ossatures parallèles du monument. Le second niveau comporte également 8 vérandas et chacune d’entre d’elles accueille d’étroits corridors qui se prolongent à l’intérieur des murs épais du dôme. Le troisième niveau abrite des portiques externes associés aux bandes horizontales de la façade. Ces portiques sont divisés en trois arcs par deux épais murs. Cet étage donne accès à la galerie extérieure, à ses plafonds ouvragés et sculptés en stuc de couleur d’argile. A partir de ce même niveau, des escaliers, au nombre de huit, mènent aux minarets.
Les inscriptions de Kufi, le briquetage et le carrelage sur les toits et les murs sont l'une des caractéristiques uniques du dôme de Soltanieh Il faut aussi mentionner que le savoir iranien à cette époque influait également sur les détails architecturaux. Par exemple, l'exposition au soleil de chacune des fenêtres et des ouvertures du bâtiment montre une horloge précise que les gens utilisaient pour pratiquer des pratiques religieuses telles que prier..
 
 
 
 
 
 

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